La persistance rétinienne - 1ère partie

Pour illustrer ce phénomène sans vous noyer sous un flot d’explications austères et sibyllines, passons directement à un exemple concret :

Fixez le point blanc pendant environ 30 secondes, ensuite regardez une surface blanche et unie, en clignant des yeux.

On a l’impression que l’image s’est imprimée en négatif sur nos yeux, laissant apparaître le visage de ce bon vieux John. Et bien en réalité, c’est exactement ça!

Pour mieux appréhender ce phénomène, il convient déjà de rappeler ce qu’est la rétine.

La rétine « tapisse » le fond de l’œil. Comparable à un écran de projection, c’est sur celle-ci que les images vont se former. Elle est composée de millions de photorécepteurs, les fameux cônes et bâtonnets, qui vont capter la lumière pour la traduire en signaux chimiques, eux-mêmes traduits en influx nerveux transmis au cerveau via le nerf optique.

Et la persistance rétinienne dans tout cela ? Comme nous avons pu l’expérimenter, l’image fixée s’imprime en négatif sur la rétine. On observe le même phénomène lorsqu’on fixe une lampe par exemple.

Les bâtonnets, dégradés par cette exposition prolongée à la lumière, font que l’image est en quelque sorte gardée en mémoire le temps que ceux-ci se régénère.

Observée dès la Renaissance mais démontrée au XIXème siècle, la persistance rétinienne dure en moyenne 1/12 de seconde.

A partir de là commence à s’esquisser une autre application bien connue à ce phénomène.

En effet, une image vue s’imprimant pendant 1/12 de seconde avant d’être effacée, que se passe-t’il lorsqu’on en voit plus de 12 par secondes ? Et bien nous voyons cette succession d’image sans aucune interruption, là est la base d’inventions comme le thaumatrope ou bien le praxinoscope, et bien sûr le cinéma !

Si vous vous demandiez ce qu’étaient un thaumatrope et un praxinoscope, voilà!

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