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Surconsommation des écrans : l'Académie Nationale de médecine sonne l'alarme et recommande les lunettes anti-lumière bleue

Surconsommation des écrans : l'Académie Nationale de médecine sonne l'alarme et recommande les lunettes anti-lumière bleue
By elisa czl 1 years ago 898 Views No comments

Dans une publication du 8 février dernier, l’Académie Nationale de médecine sonne l’alarme quant à l’utilisation excessive des écrans, notamment chez les plus jeunes.
Elle préconise le port de verres anti-lumière bleue pour l’utilisation des écrans, et ce dès le plus jeune âge.

L'impact des LEDs sur la santé oculaire

On le sait, les écrans font partis de notre quotidien.
Dès trois ans, ils peuvent être utilisés comme un très bon outil d’éveil pour peu que leur utilisation soit bien encadrée et reste ludique. Et dès cet âge-là, on s’habitue à leur utilisation.
Toutefois, l’usage excessif des écrans expose à des effets défavorables pour la santé oculaire.

C'est en particulier dû au type de lumière que génèrent les écrans.
Les écrans que nous utilisons ont recours aux diodes électroluminescentes, dites LEDs. L’exposition prolongée à ce type de lumière a un impact direct sur les yeux.

La lumière est une radiation électromagnétique qui interagit directement avec les tissus oculaires. L’énergie qu’elle véhicule est capable d’endommager les photorécepteurs rétiniens, et ce quelque soit l’âge du sujet.
La lumière émise par les LEDs n’est pas d’énergie homogène, comme peut l’être celle du soleil par exemple. Les LEDs émettent un pic d’émission de lumière bleue, proche du rayonnement ultraviolet. L’énergie résultante hétérogène entraine des effets nocifs direct pour la rétine : l’exposition prolongée et chronique aux LEDs est une source d’éblouissement qui peut s’avérer toxique pour la rétine, pouvant entraîner des lésions cellulaires d’ordre photochimique particulièrement néfaste pour la rétine maculaire. Cette-dernière assure la vision fine, la lecture, l’écriture et la vision colorée qui peuvent alors être altérée.

La photo-protection par le port de verres anti-lumière bleue est alors cruciale, surtout chez les enfants et adolescents dont le cristallin est encore très translucide, le risque étant accru.


L'impact des écrans sur le cerveau : déclin de l'attention chez les adolescents

Outre les effets de santé oculaire, des effets néfastes pour le cerveau existent, en particulier pour l’horloge interne – située dans l’hypothalamus, dans le cadre d’utilisation nocturne des écrans.

L’humain est un animal diurne. Il a besoin de lumière le jour et d’obscurité la nuit pour assurer le bon fonctionnement de son horloge interne.
Or, la lumière bleue produite par les LEDs des écrans est très active sur l’horloge interne.
L’exposition aux écrans de nuit vient alors perturber le rythme veille-sommeil naturel et désynchronise l’horloge interne.

Si ce risque existe à tout âge, il est particulièrement alarmant chez les adolescents qui, à la suite d’une hausse de vigilance due à la lumière bleue, dorment plus tardivement. Le sommeil est alors moins réparateur.
Une dette de sommeil qui induit chez les jeunes un manque de concentration, une perte de vigilance et d’attention, engendrant une altération des capacités d’apprendre, et, dans le pire des cas, le développement de troubles de l’humeur. Aussi, le nombre d’adolescents présentant des symptômes d’anxiété augmente.

Les recommandations de l'Académie

Face à ce constat alarmant, le port de verres anti-lumière bleue est un premier geste de protection en cas d’exposition prolongée aux écrans.
Ils sont préconisés dès l’enfance comme geste de sécurité pour la santé oculaire.

L’Académie nationale de médecine recommande également de restreindre de l’usage des écrans de nuit, de veiller à régulariser les rythme de sommeil chez les enfants et les adolescents. Elle souhaite introduire une sensibilisation aux risques des écrans et à l’importance du sommeil dans le cursus scolaire, ainsi qu’une sensibilisation pour les parents aux risques liés à l’usage abusif des écrans pouvant entraîner une baisse des résultats scolaires ainsi qu’un repli de l’enfant (ou adolescent) sur lui-même.